#27 Célibataire par choix

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Être célibataire par choix. Qui a dit qu’il fallait être en couple pour être heureux.se ? Aujourd’hui, les femmes sont de plus en plus nombreuses à s’épanouir seules. Un choix qu’elles assument entièrement en nous prouvant que le célibat ne veut pas dire défaite, ni être seul.e finalement. Le célibat est en augmentation en France depuis les années 50. En 2013-2014, 21% des personnes âgées entre 26 et 65 ans déclarent ne pas être en couple, selon une enquête de l’Ined et de l’Insee. Marine, créatrice et animatrice du podcast “Chronique du sexisme ordinaire” a souhaité parler de ce sujet au micro de 100 Tabou. Ensemble, nous avons parlé de l’injonction du couple, de la charge mentale de la femme dans un couple hétérosexuel et de féminisme. 

Célibataire par choix : Témoigner aujourd’hui

Marine trouve encore qu’il y a beaucoup d’injonctions au couple. Des injonctions qui s’adressent, de façon générale, aux femmes dans notre société. Elle a mis du temps à déconstruire cette injonction : être célibataire par choix. Longtemps bercée par la comédie romantique que nous connaissons tous.tes. 

Je ne me disais pas « est-ce que ça va arriver ? » Mais plutôt  « quand est-ce que ça va arriver ?

Marine

Alors elle a décidé de témoigner aujourd’hui pour faire comprendre aux autres que le couple, tel que nous le connaissons aujourd’hui, peut être différent. Et que nous pouvons tout à fait vivre seul.e et être heureux.se.

Le couple : ce cliché de la vie en société

Être célibataire par choix n’est pas simple. Marine nous explique ce cliché de la vie que nous percevons tous.tes plus ou moins : trouver une personne pour être en couple avec elle, vivre avec elle (sous le même toit), puis le mariage, puis les enfants, etc. Un cliché qui, pourtant, ne marche plus tellement avec nos envies actuelles. Mais, elle nous explique que, c’est finalement un fonctionnement par défaut pour malheureusement être embarqué dans une vie de couple qui ne nous convient pas. Et c’est bien dommage. La barque ne va pas forcément dans la direction que l’on veut, créant de l’inconfort chez nous, voire du mal-être.

Marine était en constante recherche du « Couple ». C’était énergivore pour elle. Être constamment en attente de la « bonne » personne. On intègre dès le plus jeune âge que la vie est comme un conte de fée avec la princesse qui attend son prince charmant sans se poser de questions. Mais Marine réalise, il y a quelques années, que si elle enlevait simplement cet aspect de sa vie, finalement, ça allait très bien. Tout roulait pour elle. Hormis cette recherche de la personne avec qui être. Elle a donc mis cette partie de côté pour vivre pleinement sa vie et être heureuse sans être en couple.

Célibataire par choix : tout un processus

La déconstruction est finalement un long processus, car cela ne s’est pas fait du jour au lendemain.

«Tu m’impressionnes, tu me fais peur.» Une phrase qu’elle a souvent entendue de la bouche des hommes qu’elle rencontrait. De par ses nombreux diplômes et son assurance. Ou du fait qu’elle n’avait pas besoin d’un homme pour subvenir à ses besoins. Elle n’avait pas besoin d’être « sauvée » telle la princesse des contes de fées.

L’important est de faire ce travail de déconstruction, aujourd’hui, sur ce schéma de couple que nous dicte la société. Il est possible d’être célibataire par choix.

La charge mentale des femme dans le couple

La charge mentale des femmes dans un couple hétérosexuel, n’aide pas à vouloir se mettre en couple aujourd’hui. Du moins pour une femme. Il y a la charge des tâches ménagères, la charge mentale (organiser les tâches), la charge émotionnelle, la charge écologique, … . Et tout ça n’est pas assez pris en compte. Aujourd’hui encore, le couple fonctionne comme cela, en grande généralité. Et pourtant la plupart d’entre nous pensons que ce n’est plus le cas. Mais la charge mentale, donc la charge organisationnelle, reste encore bien ancrée dans les ménages.

«C’est épuisant de lutter contre toutes ces injonctions.»

Marine

Les conseils de Marine

• Arrêter de regarder des comédies romantiques où le cliché du couple hétérosexuel reste encore intacte et nous stigmatise. 
• Fréquenter des personnes qui sont dans d’autres schémas que le couple que l’on connaît et qui s’épanouissent.
• Si vous avez des amis célibataires, leur histoires de cœur n’est pas une distraction, comme l’on pourrait regarder un film.

Pour conclure, Marine nous invite à nous ouvrir un peu plus et à nous délester de ces injonctions du couple. De ne pas nous juger, ni juger les autres. Être en couple n’est pas une finalité. Alors pourquoi vouloir l’être absolument. Déconstruisons ensemble ce cliché et vivons libre et heureux.se.

Crédit musique : S-Coast