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#31 Perdre un enfant avant sa naissance

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Aujourd’hui, Célia nous parle de deuil périnatal au micro de 100 Tabou. Attention, si vous venez de perdre un enfant ou un être cher, cet épisode peut être douloureux pour vous (à lire, comme à écouter) et faire remonter des traumatismes. 

Il y a environ 7 ans Célia attend un heureux événement. Malheureusement, elle perd son bébé, Arthur, à six mois de grossesse. Elle a dû pratiquer une interruption de grossesse car son petit garçon révélait avoir un problème de santé grave. Arthur est né et mort le 20 février 2016. C’est une douleur qui peut être comprise par beaucoup de gens, car lorsqu’on devient parent, on commence vraiment à comprendre tout ce que cela implique. 

L’amour d’un enfant, ce n’est pas à partir du moment où on le rencontre mais c’est plutôt à partir du moment où tu penses à le concevoir.

Célia

Qu’est ce que le deuil périnatal ?

Quand on perd son enfant, que ce soit à 2 semaines , 6 mois de grossesse ou à la naissance, cela reste la plus grande des souffrances.

Célia

D’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), on parle de deuil périnatal lorsque des parents perdent leur bébé entre 22 semaines d’aménorrhée et le 7e jour après sa naissance. Nous sommes bien d’accord, avec Célia, pour dire que quelque soit le stade de grossesse auquel la femme en est, (2 semaines ou après la naissance), cela reste tragique et douloureux pour les parents endeuillés de perdre un enfant.

Pour Célia, un enfant fait partie intégrante de la famille, qu’il soit là depuis 2 semaines ou 6 mois.

Tous les enfants et les petites « étoiles » font partie de la famille.

Il y a des statistiques bien réelles de ces deuils périnataux dont on nous informe peu.

Un heureux événement 

Celia a rencontré son second mari en 2014. Leur bonheur était tel qu’ils décidèrent de concevoir un enfant ensemble. De son côté, Célia avait peur que leur couple ne fonctionne pas, dû à son expérience passée. Elle avait eu un enfant avec son ex-mari et ne voulait pas revivre la même chose. Elle a donc vécu tout son début de grossesse avec cette peur. À son échographie des 3 mois, elle prend vraiment conscience qu’elle est enceinte et se rassure et se disant que tout ira bien.Les parents commencent alors les cours d’haptonomie, à 4 mois de grossesse.

Contrairement à sa première grossesse, elle ne sentait pas Arthur dans son ventre. Ou bien lorsqu’elle le sentait, il lui faisait mal. N’étant pas médecin, elle ne pouvait pas savoir si c’était mauvais signe ou pas. Elle resta sereine pendant un mois et demi sans jamais se douter qu’elle allait perdre un enfant.

L’échographie des 6 mois 

Elle attend avec impatience l’échographie de 5 mois et demi pour savoir si tout va bien. Pour Célia, c’est un moment plutôt magique que chaque parent attend avec impatience. Mais en réalité, cette écho est un acte médical qui permet de vérifier si l’enfant va bien. Et il arrive parfois que l’enfant n’aille pas bien. Ce fut le cas pour Celia et son conjoint.

Je ne vois rien, il n’y a plus de liquide amniotique.

Radiologue

Les parents ne comprenaient pas malgré la remarque du radiologue qui pratiquait l’échographie. N’ayant plus de liquide amniotique, les organes d’Arthur n’ont pu se développer correctement. Ses reins ne fonctionnaient pas et gardaient tout le liquide amniotique. Le verdict est sans appel. Les parents réalisent alors la tragédie. Arthur allait mourir à la naissance.

La culpabilité de perdre un enfant

On propose aux parents alors de pratiquer une interruption volontaire de grossesse car son bébé n’est pas viable. Célia a littéralement l’impression de tuer son enfant dans son ventre. Une culpabilité qui la suit encore aujourd’hui. Le couple se retrouve chez eux tout un week-end à pleurer cet enfant qui était tant attendu et déjà aimé : Arthur. Ce petit garçon qui vivait pourtant déjà dans le cœur de toute la famille. Cœur qui cessa de battre deux semaines plus tard. S’ensuit un long chemin pour Célia et son mari dans ce deuil périnatal.

Et la vie reprend son cours malgré tout

La vie continue autour. Et ça nous semble hyper injuste au départ.

Célia

Célia décide de se faire suivre par une psychologue au bout de deux mois seulement (ce qui est extrêmement rapide dans ce cas précis). Redoutant de sombrer à nouveau comme ça l’a été durant son divorce, elle préférait être suivie le plus tôt possible pour avancer au mieux dans sa vie de “maman’ange” et surmonter la tragédie de perdre un enfant. 

Aujourd’hui, Célia est assez forte pour réussir à nous parler de sa perte de son petit garçon, Arthur. Mais sa douleur est toujours présente. Avec sa psychologue, elles ont décidé de créer un podcast sur le sujet du deuil périnatal.

Voici les liens en rapport avec le deuil périnatal :

Crédit musique : S-Coast

Si vous souhaitez témoigner ou si vous connaissez quelqu’un qui aurait quelque chose à dire, n’hésitez pas à nous contacter !

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About the Author

Marjolaine

Je suis Jo, née en octobre 1987,  j’ai vécu les 23 premières années de ma vie à Fontenay sous bois (94) en région Parisienne, pour ensuite plier bagage et m’installer près des montagnes Alpines à Grenoble en 2012. Je suis photographe culinaire et illustratrice.

Depuis toute petite, je me questionne sur notre société. Comment est-elle faite ? Pourquoi avons-nous des tabous ? Comment faut-il s’habiller ? Etc. J’ai toujours été à contre-courant, car je ne voulais ressembler à personne.

Encore aujourd’hui, j’ai beaucoup de questions. C'est en discutant avec d'autres que je me suis aperçue que je n'étais pas la seule. Mais lorsqu’il y a des tabous, difficile d’obtenir des réponses…

Fin 2020, j’ai rencontré Manon qui réalise ses propres podcasts. De fil en aiguille, nous avons beaucoup parlé et nous nous sommes aperçues que nous avions beaucoup de choses en commun, notamment les podcasts et les sujets de société.

La suite, vous la connaissez.

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