#20 Mauvais sang ? Un documentaire sur les menstruations podcast 100 Tabou
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#20 Mauvais sang ? Un documentaire sur les menstruations

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Aujourd’hui c’est Eléonore Grief qui est au micro de 100 Tabou. Mais qui est-elle ? C’est une jeune réalisatrice féministe. Elle nous raconte toute la réalisation de son documentaire sur les menstruations : Mauvais sang ? Et oui, on parle de menstruations aujourd’hui. Comment a-t-elle réussi à aborder le sujet, encore bien tabou aujourd’hui dans notre société ? Dès qu’il s’agit du lieu de travail, les menstruations deviennent invisibles. Parfois même en famille. Pourtant, les femmes et autres personnes menstruées ont ce phénomène chaque mois en moyenne. Alors pourquoi est-ce toujours aussi tabou ?

L’idée de « Mauvais sang ? »

L’idée est venue avec le premier documentaire d’Éléonore : Mange-moi, en 2018 (Ana Films). Il raconte la vie d’une jeune femme atteinte à 16 ans d’anorexie mentale, et précipitant avec elle, malgré elle, sa famille dans la tourmente. Avec l’anorexie, elle découvre aussi le fait que les règles peuvent s’arrêter. C’est là que la graine a germé et Mauvais sang ?, telle une jolie fleur, a poussé dans la tête d’Éléonore.

Un message bien particulier dans ce documentaire sur les menstruations

En parler ! Libérer les paroles autour des menstruations. C’est le but de Mauvais Sang ? Le documentaire sur les menstruations. Grâce à tous ces témoignages diverses (genres et âges confondus), Eléonore met en avant le fait que les menstruations sont vécues de différentes manières en fonction des personnes. Et donc qu’il n’y a pas une seule façon de les vivre, ni de les aborder. On peut avoir des douleurs ou non. Choisir de les vivre pleinement ou non. Choisir telle ou telle protection menstruelle, ou contraception. Et c’est ok !

Le temps que cela a pris 

Entre l’idée et la parution, il s’en passe des années. Ce projet de documentaire sur les menstruations lui est venu en tête en 2018. Mais entre l’élaboration, la demande de subventions, la conception, l’attente de subventions, la recherche de témoins, la réalisation et le montage, le temps passe bien plus vite qu’on ne le pense. 

Le choix du papier dessin

C’était un choix intéressant. Eléonore souhaitait casser le rythme de ces témoignages « plus réels », comme elle le dit, en apportant quelque chose de moins réel et de plus doux comme les dessins. Et quoi de mieux pour illustrer les menstruations que le fabuleux travail de Elsa Mroziewicz.

L’expérience d’Eléonore avec les menstruations

« C’était cool au tout début, mais finalement j’ai trouvé ça beaucoup moins cool ».

Eléonore

Eléonore fait partie des personnes qui ont des menstruations très douloureuses. Son médecin lui a donc proposé de prendre la pilule en continue pour ne plus avoir de règles chaque mois et donc, plus de douleurs liées à cela. Et pour le moment, ce mode de fonctionnement lui convient tout à fait.

Et si on abordait le sujet dès la 6ème, au collège ?

Tout à fait, même bien plus tôt encore. Eléonore pense que ce sujet devrait être abordé dès la maternelle ou la primaire. Bien sûr, il suffit d’adapter le discours en fonction de l’âge de l’enfant. L’âge des premières règles est de plus en plus jeune, alors pour éviter un traumatisme, il est important d’informer le plus tôt possible. Et ce, quel que soit le genre.

Pour en savoir plus sur Eléonore et son super documentaire, je vous invite à écouter l’épisode.

Quelques chiffres sur les menstruations 

– Les premières règles apparaissent généralement entre l’âge de 11 et 14 ans.

– Elles concernent 15,7 millions de personnes menstruées en France.

– 2 200 à 3 000 jours de règles dans la vie d’une personne menstruée.

– 23 500 € dépensés au cours d’une vie.

– 500 ans le temps nécessaire pour la dégradation d’une protection menstruelle jetable.

– 1 adolescente sur 10, en Afrique, ne va pas à l’école au moment de ses règles.

– 40 000 personnes menstruées sont concernées par la précarité menstruelle (le fait de ne pas avoir les moyens suffisants pour s’acheter, par exemple, des protections menstruelles), en France.

– 30 milliards de dollars le chiffre d’affaires de l’industrie des produits d’hygiène féminine.

– 2022, chiffres de l’INSEE : 35 039 milliers de femmes dans le monde (contre 32 785 milliers d’hommes)

– 28 mai : Journée mondiale pour la santé et l’hygiène menstruelle (le choix du jour, le 28ème du mois, fait référence à la durée moyenne d’un cycle menstruel. Le mois de mai est quant à lui le 5ème de l’année, soit le nombre de jours moyen de la durée des règles !)

800 millions de personnes menstruées dans le monde ont leurs menstruations chaque jour.

Les dates importantes à retenir :

  • Mardi 04/10/2022 à 11h10 : Campus Ciné-Festival, IUT de Bobigny, Amphi Hannah Arendt, 93000 Bobigny (Séance gratuite en présence de la réalisatrice)
  • Samedi 08/10/2022 à 17h : Le lieu documentaire, Maison de l’image, 67000 Strasbourg (entrée libre en présence de la réalisatrice et la productrice)

Voici quelques lien à connaître :

Voici également la petite bibliothèque autour du tabou des règles, référencée par Eléonore :

Crédit musique : S-Coast

Si vous souhaitez témoigner ou si vous connaissez quelqu’un qui aurait quelque chose à dire, n’hésitez pas à nous contacter !

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About the Author

Marjolaine

Je suis Jo, née en octobre 1987,  j’ai vécu les 23 premières années de ma vie à Fontenay sous bois (94) en région Parisienne, pour ensuite plier bagage et m’installer près des montagnes Alpines à Grenoble en 2012. Je suis photographe culinaire et illustratrice.

Depuis toute petite, je me questionne sur notre société. Comment est-elle faite ? Pourquoi avons-nous des tabous ? Comment faut-il s’habiller ? Etc. J’ai toujours été à contre-courant, car je ne voulais ressembler à personne.

Encore aujourd’hui, j’ai beaucoup de questions. C'est en discutant avec d'autres que je me suis aperçue que je n'étais pas la seule. Mais lorsqu’il y a des tabous, difficile d’obtenir des réponses…

Fin 2020, j’ai rencontré Manon qui réalise ses propres podcasts. De fil en aiguille, nous avons beaucoup parlé et nous nous sommes aperçues que nous avions beaucoup de choses en commun, notamment les podcasts et les sujets de société.

La suite, vous la connaissez.

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